L’OUBLI

Vous lavez tout compris (pour 2€50) depuis longtemps, si vous avez parcouru les pages précédentes de ce blog –, rien de mieux que la Grèce pour se remettre du bleu dans l’esprit, du vent dans les idées et des bonnes choses dans l’estomac.

Je suis donc allé en Grèce, juste avant de sombrer dans l’adéprime qui règne en permanence sur l’Atlantique nord et l’Ouest européen. Quel bonheur!
Parmi les mille idées, images et pensées ramenées du pays d’Homère (non, pas Homer Simpson) il y a celles-ci:
 
 
Une stèle, posée sur le parvis d’une petite chapelle au bout d’un chemin caillouteux, à l’extrémité d’une île des Cyclades, Antiparos. Une gravure dans le marbre pour rappeler au souvenir des vivants les noms de résistants locaux exécutés par les Allemands (ou les Italiens?) lors de la seconde guerre mondiale et une émouvante citation de l’un d’eux.

Dans l’Europe du XXIe siècle, tout cela paraît sans importance, voire sans sens. Se souvenir? De quoi, au juste? Et pourquoi? Pourtant, il y a des fleurs et des cierges…. Comme quoi….
Et quand on lève les yeux, on voit le large, d’autres îles, le ciel bleu.
Le temps… Avec le temps, va, tout s’en va, chantait Léo Ferré… Ah, vous ne savez pas qui c’est? Évidemment…

Pour revenir à Homère (pas Homer Simpson, donc), lui aussi est mort. Forcément. Mais si vous prenez la belle route asphaltée qui mène à sa tombe, sur l’île d’Ios, eh bien au bout de cette route qui ne mène qu’à cette tombe, vous ne trouverez… rien. Aucune évocation du poète, de l’Iliade ou de l’Odyssée. Autre pied de nez du temps…

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